Ainsi, les femmes intègrent l’agression sexuelle dans leur trajectoire migratoire, puisque 80 % d’entre elles seront agressées lors de leur migration vers les États-Unis, et que les ONG sur leur chemin leur proposent systématiquement l’accès à des contraceptifs.
La séparation comme coût politique
Enfin, il y un coût politique à l’érection des murs. Puisque la construction d’un mur est un acte unilatéral – très éloigné de la logique bilatérale du tracé d’une frontière –, il induit une séparation et non une coopération avec un État voisin.
La rupture créée par le mur génère des ondes de choc qui se répercutent parfois dans d’autres sphères de la relation de voisinage. Dans le cas du mur de Trump, le coût de la rupture avec le Mexique est élevé, en raison de l’importance de ce partenaire commercial pour l’économie américaine, mais aussi pour les États frontaliers. Sur les routes migratoires de plus en plus parcourues par des réfugiés en nombre croissant, les États voisins jouent souvent le rôle de filtres.