Un miracle pour un film « d’horreur sociale » (selon l’expression choisie par son réalisateur) qui utilise la peur et l’humour pour exposer le racisme profondément ancré dans la société blanche (pas franchement le message le plus facile à faire passer à un très large public), qui plus est réalisé par un humoriste noir – la moitié du duo hilarant Key & Peele. Avec ce succès, Get Out se révèle être plus qu’un film d’horreur. Et même, bien plus qu’un film tout court. Mais qu’est-il d’autre, alors ?
Parce qu’il met en scène « un cauchemar hilarant »
Get Out raconte l’histoire de Chris et de Rose, un jeune couple mixte qui file le parfait amour. Lui est Noir, elle est Blanche. A l’occasion d’un week-end, Rose invite Chris à rencontrer sa famille dans la banlieue cossue où elle a grandi, élevée par des parents progressistes, volontiers présentés comme antiracistes. Ce pitch de départ, que Get Out partage avec le classique hollywoodien Devine qui vient dîner, avec Sidney Poitier, bascule officiellement dans l’horreur quand le jeune homme réalise avec effroi que sa belle-famille n’a pas l’intention de le laisser partir comme cela.