Pourquoi il faut juger les jihadistes en France

En l’état, la capacité d’évasion de ces prisonniers est bien plus grande qu’en France, et le risque d’une transaction en échange de prisonniers kurdes présent

Cette idéologie, cette “culture du jihad“, se développe depuis près de trois décennies sur notre territoire. Elle lie Khaled Kelkal, co-auteur des attentats de 1995 en France, aux frères Kouachi, à Fabien Clain, qui revendiqua les attentats du 13 novembre 2015 au nom de l’Etat islamique, qui n’a pas encore été appréhendé et dont l’EI a encore publié un message audio cette semaine. Contre le terrorisme, la guerre et les mesures de justice expéditive sont inefficaces sur le long terme. Or le jihadisme est désormais une affaire à long terme. Plutôt que de tenter de lui trancher la tête, il est temps d’examiner ses origines et filiations.