L’excision du clitoris fut longtemps appelée « circoncision féminine », en tant que pendant à la circoncision masculine. En kikuyu au Kenya, l’irua désigne d’ailleurs les deux pratiques. Celles-ci étaient équivalentes dans la plupart des cultures africaines : le clitoris était considéré comme un vestige masculin dont il fallait se débarrasser pour que la fille accède à la féminité, et le prépuce du pénis un organe vestigial féminin qui devait être coupé pour que le garçon accède à la masculinité.
Une pratique qui a précédé les trois grandes religions
Cette pratique ancestrale date d’avant l’avènement des trois grandes religions monothéistes – le judaïsme, le christianisme et l’islam. Le terme sunnah qui relève du type I, se réfère à une excision atténuée (par rapport à la forme plus sévère anté-islamique) préconisée par Mohamed à une exciseuse, dans un hadith (une communication orale du prophète). Dans la religion musulmane, l’excision est donc makrumah, c’est-à-dire, traduit de l’arabe, désirable ou conseillée, mais pas obligatoire (wajib).