article par mattea Battaglia publié sur le site lemonde.fr le 26 01 2021
Leur « hyperconnexion » a, au contraire, un effet mobilisateur, disent-ils. A leur crédit, les milliers d’infos, de hashtags et de pétitions qu’ils se partagent d’un clic. Une tendance que la crise sanitaire et le confinement ont encore gonflée. « C’est pas parce qu’on n’a connu que la crise qu’on est une génération en crise », fait valoir Jules, 17 ans (il a requis l’anonymat). A 7 ans, ce natif de Seine-et-Marne intégrait les scouts. A 15 ans, il faisait ses premières marches pour le climat, s’associait à Youth for Climate (un mouvement qui revendique 130 groupes en France), et s’impliquait dans des conseils locaux d’enfants et de jeunes. C’est « à partir de là », rapporte-t-il, qu’il est devenu végétarien. « A partir de là », aussi, qu’il a commencé à se considérer comme un « militant ». Ce que ne sont pas ses parents – une mère cadre, un père agent technique –, contrairement au modèle qui fait souvent de l’engagement un legs familial.