Emmaüs fonde sa première communauté agricole dans la Roya autour de Cédric Herrou

Dans la vallée, de nombreuses voix lui renvoient le compliment. Et le chant des cigales n’a pas encore éclipsé les débats passionnés.

« JE ME SENS MIEUX ICI QU’EN ITALIE »

Atairu, demandeur d’asile nigérian, cultivait déjà la terre dans sa vie d’avant.
Atairu, demandeur d’asile nigérian, cultivait déjà la terre dans sa vie d’avant. Photo Sébastien Botella
Il n’est pas devenu agriculteur. Il l’était déjà. Dans sa vie d’avant.

Atairu, Nigérian de 37 ans, est arrivé fin avril à Breil-sur-Roya. Il a traversé le Niger et la Libye, avant de passer « deux ans et sept mois à Foggia », en Italie. « C’était très dur, surtout en Libye. Là-bas, ils tuent des gens tous les jours », raconte-t-il en anglais. Une fois en mer, un hélicoptère a repéré son embarcation, permettant à Atairu et ses compagnons d’être ramenés sur l’île de Lampedusa. Le voici, aujourd’hui, en train de cultiver la terre de l’autre côté de la frontière.