Ces tensions, André Ipert ne les nie pas. Même s’il estime que le climat s’est quelque peu apaisé, cet élu sans étiquette, de sensibilité de gauche, l’admet : « L’image est négative. L’État était défaillant, mais un appel d’air indéniable a été créé. Dans les moments de tension, ma priorité a été de préserver une forme d’unité du village. »
Aujourd’hui, c’est donc cette petite communauté agricole, aux portes de Breil, qui fait réagir le village. À commencer par son premier magistrat. « Emmaüs, ce n’est pas anodin. C’est une ONG qui a pignon sur rue, qui est sérieuse, salue André Ipert. Sur le principe, je suis entièrement d’accord qu’il [Cédric Herrou] puisse tenter de réinsérer des gens en déshérence ou des demandeurs d’asile – des vrais, dûment enregistrés. D’autant plus que l’on veut relancer l’agriculture biologique. Mais il ne faut pas que cela devienne une porte d’entrée à l’immigration clandestine ! »