La diffusion de ces noms vient de loin. Elle est issue de la campagne de testing, envoi de faux CV, menée par le ministère entre avril et septembre 2016, auprès de quarante entreprises de plus de 1.000 salariés mais aussi de recruteurs dans la fonction publique. Le but de ces testings était de mesurer si, à compétences égales, un changement de patronyme induisait des réponses différentes des employeurs. Sur les quarante entreprises testées, douze ont révélé des écarts de traitement entre candidatures très significatifs, toujours au détriment des candidatures maghrébines.
Sur les quarante entreprises testées, douze ont révélé des écarts de traitement entre candidatures très significatifs, toujours au détriment des candidatures maghrébines
Les entreprises ont été reçues par le ministère et priées de présenter des plans d’actions correctrices destinés à améliorer leurs pratiques de recrutement. Le ministère avait mandaté un cabinet d’audit, Vigeo Eiris, pour analyser les plans d’actions des entreprises recalées. Seuls Accor et Courtepaille n’ont donc pas réussi à démontrer l’efficacité de leurs procédures pour assurer l’égalité de traitement dans toutes les étapes du processus de recrutement.
Depuis décembre, les 40 entreprises du testing ont soumis des plans d’action et tous sauf deux ont été jugés satisfaisants par @VigeoEiris pic.twitter.com/Fa7reeIrl2
— Myriam El Khomri (@MyriamElKhomri) 14 mars 2017