Discrimination à l’embauche : une réalité mondiale qui pèse sur nos sociétés

C’est aussi ce que rappellent les auteurs d’une étude venant de paraître en France et portant sur la discriminations à l’embauche (avec un focus sur l’ethnicité et l’identité sexuelle et non l’immigration).

D’après un article de La Tribune citant ce travail, il vaut ainsi mieux s’appeler « Émilie Boyer et habiter rue Pasteur à Palaisau que s’appeler Jamila Benchargui et habiter la grande Borne à Grigny ». Du moins dans le privé, puisque, selon les chercheurs, en France les inégalités à l’embauche seraient désormais moins fortes dans la fonction publique.

En France, pour lutter contre la discrimination à l’embauche, des programmes permettent à des demandeurs d’emploi issus de milieux défavorisés de rencontrer des recruteurs, ici à Lyon en 2009 dans le cadre du quatrième salon « Jobs et Cité ».Jean‑Philippe Ksiazek/AFP

Lors de mes recherches j’ai mis en évidence des comportements similaires, révélés principalement par la méthode du « testing », en envoyant à une véritable offre d’emploi deux couples de candidatures fictives qui ne se distinguent que la caractéristique que l’on veut tester. Ce procédé fournit une preuve solide des comportements discriminatoires. La discrimination ne se limite pas aux seuls pays du Nord.