Discrimination à l’embauche : une réalité mondiale qui pèse sur nos sociétés

L’étude montre également que l’idée de proposer un emploi à un « natif » demeure une tendance plus forte parmi les citoyens des pays où le solde migratoire est négatif, c’est-à-dire où les départs « émigration » excèdent les arrivées « immigration » et une population immigrée relativement faible en termes de proportion par rapport à la population résidente.

C’est ainsi le cas de pays comme le Yémen, de l’Égypte, du Ghana, des Philippines, la Colombie, la Roumanie, la Pologne, le Nigéria et le Mexique. À l’opposé, en général, les citoyens de pays dont le solde migratoire est positif, c’est-à-dire où les arrivées « immigration » excèdent les départs « émigration » et une population immigrée relativement importante comme la Suède, l’Allemagne, les Pays-Bas, les États-Unis, l’Australie et l’Afrique du Sud semblent être beaucoup moins favorables à la discrimination des immigrés en matière d’embauche.

« Bureau d’occupation illégale » en bahasa (Indonésie). Difficultés d’accès au marché de l’emploi poussent certains migrants vers les filières informelles et alimentent le ressentiment d’une couche de la population. lamuklamuk/Pixabay

La théorie de contact intergroupe, développée par Gordon Allport (1954)fournit une explication à ce résultat qui peut paraître contre-intuitif.