À cette question, plusieurs études, et notamment une méta-analyse – qui combine les résultats de plusieurs études scientifiques indépendantes –, indiquent un effet général significatif du fact-checking sur les opinions individuelles pour contrer certaines fausses informations.
Identifier les formats et les méthodes de fact-checking les plus efficaces
Finalement, l’enjeu actuel est surtout d’identifier les formats et méthodes les plus ajustés pour convaincre le grand public. Sur ce point, une expérience a par exemple montré qu’il pouvait être plus efficace de proposer des visualisations de données synthétisant le nombre de propos trompeurs tenus par des hommes ou femmes politiques, pour fournir aux gens des indicateurs sur la fiabilité de certains émetteurs d’information, plutôt que de procéder à des rectifications énoncé par énoncé.
Une autre recherche a aussi suggéré que le recours à des formats vidéo pouvait s’avérer particulièrement persuasif. Ainsi, bien que YouTube soit fréquemment accusé de faciliter la diffusion d’informations erronées, sans doute n’est-il pas inutile de souligner que dans le même temps cette plate-forme a aussi permis l’émergence de nombreux vidéastes dont l’objectif est précisément de démonter les fake news, comme Aude Favre et sa chaîne WTFake.
La politique privilégiée au détriment des infos scientifiques
Si les études scientifiques montrent que le fact-checking peut être efficace pour lutter contrer la prolifération d’informations fallacieuses, il faut néanmoins noter que certains thèmes sont parfois moins traités par les rubriques de fact-checking.