Couvrir Alep, la peur au ventre et le ventre vide (making of 1)
Après une attaque au barils d’explosifs contre un quartier rebelle d’Alep, le 17 septembre 2015 (AFP / Karam Al-Masri)
Avant la révolte, ma vie était très simple. J’étais étudiant en droit à l’Université d’Alep. Je suis fils unique. J’ai tout perdu, ma famille, mon université. Ce qui me manque le plus, c’est ma famille, mon père, ma mère. Surtout elle. Je me souviens d’elle chaque jour, je la vois dans mes rêves. Encore maintenant, je souffre de l’avoir perdue. Je vis tout seul, je n’ai personne. J’ai perdu la plupart de mes amis, morts ou en exil.