« Ce procès sera plein d’ombres et de tabous. Osera-t-on dire que depuis 2006 et la publication par Charlie des caricatures de Mahomet, nombreux sont ceux dans la classe politique, les médias, parmi les universitaires, qui ont été le bras armé « intellectuel » des tueurs de Charlie ? »
Les « anti-Charlie »
Ce procès sera plein d’ombres et de tabous. Osera-t-on dire que depuis 2006 et la publication par Charlie des caricatures de Mahomet, nombreux sont ceux dans la classe politique, les médias, parmi les universitaires, qui ont été le bras armé « intellectuel » des tueurs de Charlie ? En toute inconscience. En toute bonne conscience. En pointant du doigt la rédaction de Charlie Hebdo, au lieu de rester droit dans leurs bottes républicaines en vertu du principe de la liberté d’expression. En accusant l’hebdomadaire de « provocations susceptibles d’attiser les passions » (Chirac, président de la République), de « blesser inutilement les convictions religieuses » (Villepin, Premier ministre), « d’amalgame inadmissible car l’islam est une religion de paix » (Élisabeth Guigou).