Danièle Obono, rappelons-le, avait dansé sur la tombe de Charlie : « Je n’ai pas pleuré Charlie. J’ai pleuré toutes les fois où des camarades ont défendu, mordicus, les caricatures racistes de Charlie Hebdo ou les propos de Caroline Fourest au nom de la “liberté d’expression” (des Blanc-he-s/dominant-e-s) ou de la laïcité “à la Française”. Mais se sont opportunément tu-e-s quand l’État s’est attaqué à Dieudonné, voire ont appelé et soutenu sa censure ». La fiction publiée par Valeurs Actuelles se voulait humoristique. C’est raté. De toute façon, le rire est devenu illicite. Douteux. Blessant donc interdit. Nous sommes tous victimes. Tous susceptibles. Tous humiliés et à cran. La seule option raisonnable est de laisser faire, laisser dire, ne plus débattre, se résigner et conclure fataliste que « le monde a changé ».
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