Cet universalisme pluriel ne se heurte-t-il pourtant pas à une certaine conception de l’idéal républicain uniformisant ?
Il y a une pensée républicaine qui cherche à imposer une certaine conformité, dont une version dévoyée, excluante, de la laïcité est l’instrument. La passion nationaliste pour la laïcité contribue à une sorte d’ethnicisation de l’idée de République par les tenants de cet universalisme fortement nationalisé. Tel qu’il est défendu par le gouvernement, l’universel se confond avec l’uniforme. Mais il ne peut y avoir d’universel sans pluralité. Si l’universel est uniforme, il n’a aucun sens.
Du bon usage de la tolérance, avec Claude Habib