Au Soudan, selon les défenseurs des droits des femmes, au cours des trois dernières décennies, l’excision a même regagné des contrées où elle avait cessé d’être pratiquée, comme les montagnes de Nubie (nord). Si les milieux les plus conservateurs estiment qu’elle préserve la chasteté, nombre de chefs religieux se sont prononcés contre.
« Pénaliser l’excision n’est pas contraire à la religion. Il n’y a pas de textes (religieux) qui permettent la circoncision des femmes », souligne Sherine Abu Bakr, une militante de 28 ans. « Si nous sommes heureux de l’amendement, la loi seule ne suffit pas », résume pour sa part Manal Abdel Halim, de Salima, une initiative locale de lutte contre l’excision. « Nous avons toujours besoin de plus de campagnes de sensibilisation. »