« Rachel Khan, inassignable »

Elle se rêvait petit rat d’opéra, mais son envie de classicisme avec Bach et Mozart en bande-son et Aurélie Dupont en guise de modèle s’est heurtée aux assignations chromatiques et morphologiques. Elle s’est retrouvée poussée à grandes foulées vers un stade d’athlétisme où elle a excellé, la performance y étant mesurable. Elle a fait du triple saut et du sprint. Elle est devenue championne de France et lointaine dauphine de Christine Arron ou de Muriel Hurtis. Tout cela s’est arrêté un beau jour de ses 20 ans, quand elle a fait un enfant avec un basketteur pro guyanais haut de 2, 02 m et qu’elle a entamé des études de droit. Depuis, elle a eu une fille avec un thérapeute. Elle vit aujourd’hui avec ses enfants à Saint-Germain-en-Laye où elle s’est installée «un peu naïvement» par souci de rebattre les cartes des registres et de colorer une ambiance néo-versaillaise.