De plus, lorsque les centres de production médiatique « officiels » sont inopérants – à la suite d’une destruction physique, ou en cas de neutralisation de leurs serveurs Internet lors d’offensives informatiques menées par la police -, des sympathisants, non affiliés à Daech, jouent les supplétifs : « Ils dupliquent les contenus, les transfèrent ou les retrouvent sur des plateformes de stockage, avant de les faire resurgir sur les réseaux sociaux et des sites Web », poursuit Asiem El Difraoui. Un exemple : le site américain Archive.org, tout à fait légal et véritable « bibliothèque universelle » du Web, héberge à son insu une masse gigantesque de propagande terroriste.
Quand le djihad infiltre Internet
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Capture d'écran d'une vidéo de propagande diffusée le 13 mai 2018 par Amaq, l'agence de presse de Daech, montrant le Français Khamzat Azimov, auteur, la veille, de l'attentat du quartier de l'Opéra, à Paris. Amaq News Agency/AFP