Vaincus militairement par la coalition internationale en 2017, les combattants de Daech font aujourd’hui le dos rond, se terrent dans des déserts reculés ou essaient d’ouvrir de nouveaux fronts, en Afghanistan, en Asie du Sud-Est ou en Afrique. Avec la perte de ses centres névralgiques, Mossoul (Irak) et Raqqa (Syrie), l’organisation terroriste a-t-elle pour autant vu disparaître ses capacités de communication et de destruction ?
« La propagande redevient primordiale »
Loin s’en faut. Au contraire, le cyberdjihad demeure l’une de ses armes majeures, aux côtés des actions de guérilla et des tentatives d’attentats. « Pour Daech, en perte de vitesse sur le terrain, la propagande redevient primordiale. S’il veut perdurer, le mouvement doit absolument faire vivre ses mots d’ordre et recruter, explique le politologue Asiem El Difraoui, expert de la propagande des organisations djihadistes. On assiste désormais à une décentralisation de son activité numérique. Les centres médiatiques de certaines wilayas (provinces) toujours contrôlées par l’Etat islamique, notamment celle du Khorasan (Afghanistan), prennent le relais des provinces perdues. »