La présidentielle vue par des lycéennes parisiennes

Leurs parents, employés pour l’une, sans-emploi pour l’autre, les encouragent à faire de longues études. « Nous, on veut sortir de la reproduction sociale. Mais, en même temps, c’est sûr que c’est plus facile pour les bourgeois de s’en sortir », estime Houza. « Je suis allée visiter la fac d’Assas [une université de droit dans le 6e arrondissement], franchement je suis sortie parce que j’étais mal à l’aise, les mecs de notre âge étaient tous en costard », rapporte Djenaba. En tout cas, « pas question de faire un travail juste pour l’argent », même si c’est parfois difficile à faire entendre. « Ma mère dit qu’infirmière, ce n’est pas assez bien », glisse la jeune fille.