Police et sécurité, ce que proposent les candidats à la présidentielle

Une « culture du résultat », pour François Fillon

Sur la question des moyens humains, c’est le candidat de la droite qui tranche, la jugeant sans pertinence : « La France n’a pas besoin de plus de policiers, gendarmes ou de plus de lois », déclare ainsi François Fillon, soulignant en revanche la nécessité de « moyens d’action matériels et juridiques à la hauteur des défis ».Prônant une « culture du résultat », le candidat souhaite aussi que les polices municipales et la sécurité privée puissent « participer à la reconquête des territoires » : habilitation à procéder à des contrôles d’identité et à dresser des procès-verbaux hors du domaine de la circulation pour les policiers municipaux ; missions élargies de gardiennage pour les sociétés privées. S’appuyant sur la responsabilité des maires en la matière, il propose que ceux-ci, avec les services de l’État, bâtissent des Plans Locaux de Sécurité fixant des « objectifs annuels précis ».

Marine Le Pen pour un « réarmement massif »

Forte de l’implantation du vote frontiste chez les policiers, Marine Le Pen fait du rétablissement de la sécurité l’une de ses priorités et prône le « réarmement massif des forces de l’ordre » : en personnels (plan de recrutement de 15 000 policiers et gendarmes), en matériels (modernisation des équipements, des commissariats et des casernes, adaptation des armements aux nouvelles menaces), mais aussi « moralement et juridiquement (notamment par la présomption de légitime défense) » afin notamment de « mettre en place un plan de désarmement des banlieues concernées et de reprise en main par l’État des zones de non-droit ».

Rétablir la police de proximité

C’est un point qui fait consensus à gauche et constitue un clivage avec la droite : le rétablissement de la police de proximité, « ni une utopie laxiste, ni un gadget de communication », selon Emmanuel Macron, qui entend lui procurer durablement des moyens humains et financiers.