Il y a une photographie qui, en particulier, nous arrête. Cette image s’inscrit dans le thème baptisé «La blessure qui ne se cicatrice jamais». Le visage d’une petite indonésienne, si jolie, les larmes perlant sur ses joues d’enfant. Elle vient d’être excisée. Le même jour, à Bandung, 200 filles, dont certaines âgées de moins de cinq ans, ont subi la même intervention. Françoise Nyssen détourne le regard, bouleversée. Discrètement, elle pleure. En 2016, l’Unicef a estimé qu’au moins 200 millions de femmes et de filles ont été mutilées dans 30 pays. Parmi eux, 27 États africains, le Yémen, l’Irak et l’Indonésie.
«Je suis sous le choc. C’est une telle émotion de se retrouver devant cette réalité. Je découvre ce lieu, c’est la première fois qu’une exposition d’une telle ampleur est organisée. Je suis un peu terrassée par ce que j’ai vu. C’est l’horreur absolue et c’est maintenant, c’est aujourd’hui et dans notre monde. Il y a encore du travail», déclare la ministre, émue.