Ce 1er août, ce dernier a accueilli la ministre de la culture Françoise Nyssen, «sans voix» devant ces 175 photographies qui relatent une multitude de destins cruels. Ces clichés qui nous confrontent à l’horreur de vies d’ailleurs.
En Afghanistan, Ghulam, 11 ans, le regard fuyant et inquiet, s’apprête à épouser Faiz, un homme de 41 ans. Au Népal, Surita Shreshta Balami, 16 ans et toute vêtue de rouge, hurle, désespérée, tandis que les habitants du village de Kagati, l’emmènent de force rejoindre son mari. Il y a quelque chose de troublant à contempler ces photos, à la fois terribles et belles. La surabondance des couleurs, l’explosion des nuances contrastent avec le thème si sombre de cette immense enquête.
57.800 jeunes, âgés de 15 à 17 ans, étaient mariés aux États-Unis en 2014
«Stephanie Sinclair nous montre l’Homme avec de vraies couleurs. Il n’y a pas de photographies trop dures, juste celles qui disent la réalité», explique Jean-François Leroy à la ministre, silencieuse. Cette poignante exposition se décline en plusieurs thèmes: la noce, l’isolement, la maternité précoce, les violences et l’esclavage domestiques, l’excision.
Une souffrance qui se retrouve partout, même dans les pays plus développés. «Mariage d’enfants en Occident» est l’une des sections de l’exposition. Un chiffre alarmant: 57.800 jeunes, âgés de 15 à 17 ans, étaient mariés aux États-Unis en 2014, selon le Pew Research Center. En témoignent les clichés de Stephanie Sinclair qui s’est rendue sur les terres du Texas, dans un ranch situé près d’Eldorado. Une immense propriété de l’Église fondamentaliste des saints derniers jours (FSDJ).