Pour la plupart des analystes, le néolibéralisme (d’ailleurs assez vaguement défini) apparaît comme la cause essentielle de ces transformations et de ces inquiétudes. Non seulement la vague néolibérale détruirait les institutions et les acteurs de la société industrielle, mais elle imposerait un nouvel individualisme, cassant les identités collectives et les solidarités, brisant la civilité et la maîtrise de soi. Bref, « c’est la crise » et « c’était mieux avant ».
« Nouvelles inégalités, nouvelles colères »
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Selon François Dubet, c’est moins l’ampleur des inégalités que la transformation du régime des inégalités qui explique les colères, les ressentiments et les indignations d’aujourd’hui. GEORGES GOBET / AFP