Au-delà des coups de colère justifiés – envers la déshérence des études d’arabe en France – ou pas – à l’encontre de ses collègues qui ne partagent pas ses analyses –, c’est cette profondeur historique qui fait l’intérêt de l’ouvrage. Plus que sa tentative d’histoire immédiate. Depuis l’impression du « Prophète et la pandémie », Erdogan, conscient que Biden serait moins permissif que Trump, s’est nettement calmé et le Qatar s’est réconcilié avec l’Arabie saoudite, désertant un axe chiito-frériste réduit à la Turquie sunnite et à l’Iran chiite. Ecrire l’histoire immédiate implique d’accepter de se tromper, cela s’appelle le journalisme.
Note de Lecture : « Le Prophète et la pandémie » : histoire du « jihadisme d’atmosphère » par Gilles Kepel
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Dans son livre, Gilles Kepel décrit la quatrième génération du djihad. Un "jihadisme d’atmosphère " qui n'a plus besoin de donneurs d'ordre