L’islam comme instrument politique
Parallèlement, le président turc use de l’islam comme d’un instrument de politique étrangère, dénonçant l’oppression des musulmans dans le monde en général – sauf en Chine, partenaire privilégié d’Ankara –, et en France en particulier. Pour Gilles Kepel, Erdogan a deux objectifs : en finir avec l’héritage kémaliste en Turquie, dont le credo laïque était inspiré de la révolution française ; et s’ériger en « commandeur des croyants » dans le monde, tout comme l’ayatollah Khomeiny avait cherché à le faire en promulguant une fatwa condamnant à mort l’écrivain Salman Rushdie en 1989 pour apostasie.
0