« Axe de Mahomet » contre « alliance abrahamique »
De son point de vue, l’entrepreneur de colère en chef est Recep Tayyip Erdogan, le président turc aux convictions islamistes et aux penchants autoritaires. Kepel fait de lui le leader de l’« axe chiito- frériste » qui regroupe l’Iran, la Turquie et le Qatar, unis par leur soutien à l’islam politique et leur hostilité à l’Arabie saoudite, à Israël ou aux Etats-Unis. Face à cette alliance qui pourrait s’intituler « l’axe de Mahomet », Kepel décrit « l’alliance abrahamique » regroupant Israël, les Emirats arabes unis, Bahreïn, le Maroc et les Etats-Unis – auxquels il faut ajouter l’Egypte, qui ne pèse plus, et l’Arabie saoudite, qui n’a pas (encore) normalisé avec Israël. Leur point commun ? Le rejet de l’islam politique justement.
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