Abdelghani Merah n’était pas revenu à Toulouse (Haute-Garonne), il est le grand frère de Mohamed Merah qui a tué sept personnes dans la région en mars 2012. Abdelghani Merah évite cette ville, car il s’y sent en danger. Après les tueries de son frère, il a dénoncé la radicalisation d’une bonne partie de sa famille. Mohamed Merah mais aussi son autre frère, Abdelkader, accusé par la justice de complicité d’assassinat.
Des questions, des interrogations, le procès qui s’ouvre ce lundi 2 octobre devant la cour d’assises spéciale de Paris va en soulever beaucoup. Les deux hommes accusés d’avoir été les complices de Mohamed Merah, dont son frère Abdelkader connaissaient-ils ses projets ? Mais un point ne fera pas débat, la haine faisait partie du quotidien de la famille.
« Le jour où il y aura un attentat (…) ce sera un de mes frères »
« Mohamed Merah et Abdelkader Merah étaient complices idéologiquement. Ça ne m’étonne pas qu’il y ait eu ces attentats. Déjà, en 2003, j’ai prévenu la DST, je leur ai dit textuellement : ‘Le jour où il y aura un attentat, il ne faudra pas aller chercher très loin, ce sera un de mes frères.’ J’ai vu ce danger venir après le 11 septembre 2001, lorsque j’ai vu une grande partie de ma famille danser, chanter, faire les louanges de Ben Laden », confie Abdelghani Merah