Lycéens de la Somme : l’écrivain Akli Tadjer à leur rencontre « pour comprendre »

article signé  et   sur le site de France Inter; le 16 11 2018

Le roman d’Akli Tadjer retrace l’histoire d’une amitié entre le fils d’un combattant du Front de libération nationale (FLN) et un fils de Pieds-Noirs. Omar et Raphaël se retrouvent à la fin de la guerre d’Algérie, et échangent sur la France, l’Algérie et leur avenir.

« En Picardie, ça a été une vraie boucherie pendant la guerre et beaucoup de soldats, qu’on appelle des soldats coloniaux, sont morts là-bas, ils avaient un an ou deux de plus qu’eux, rappelle Akli Tadjer. À Péronne, il y en avait 44 qui s’appelaient Messaoud et qui sont morts dans leurs champs de betteraves. _Ne pas prononcer le prénom « Messaoud », c’est comme si on tuait deux fois ces jeunes soldats morts pour eux._« 

Le rectorat a pris des mesures

L’Éducation nationale assure avoir fait le nécessaire, et rapidement, auprès des élèves et des professeurs du lycée Pierre Mendès-France. Sur les sept jeunes concernés par les propos racistes, trois ont été lourdement sanctionnés selon le rectorat d’Amiens. Celui qui a refusé de prononcer le nom « Messaoud » a notamment été renvoyé devant le conseil de discipline.