En résumé, il y a une lutte symbolique pour s’accaparer le monopole de la lutte contre la « vraie » haine : du côté de l’extrême-droite et de la droite extrême, on concède du bout des lèvres, « certes, oui bon d’accord, il y a bien quelques débordements de fachos, mais pour l’essentiel le vrai problème est l’islamisme ». Mais du côté de la gauche progressiste, on devrait être un peu moins naïfs envers ceux qui disent : « bon, il peut y avoir des petites bouffées antisémites, quelques paroles malheureuses contre les « blancs », mais le vrai problème c’est le racisme systémique ». Ces deux discours se ressemblent terriblement, et pour cause : ils sont construits selon une logique identique, essentialiste et manichéenne.
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