Les évangéliques récusent tout travail d’interprétation et de contextualisation des Écritures, contestent le darwinisme (pour les créationnistes), abusent de la crédulité de populations précarisées par la mondialisation à coup de promesses intenables de «guérison», de «conversion», de nouvelle «prospérité».
Prosélytes actifs, luttant contre toute forme de permissivité morale et contre une modernité jugée étrangère à Dieu, ces courants évangéliques s’exportent en Amérique et dans les grandes mégapoles d’Asie et d’Afrique grâce aux ressources d’un religieux émotionnel, guère dogmatique, simple et de libre accès, entretenu par de puissants circuits de financement et par des remèdes pratiques et pragmatiques proposés aux frustrations individuelles et collectives.
Aux États-Unis, des soutiens actifs de Trump
Aux États-Unis, ils seraient désormais le premier groupe religieux, selon le Pew Research Center: 25,4% de la population américaine se dit évangélique, contre 22,8% sans religion et 20,8% catholique.