Les Églises évangéliques, alliées du populisme aux quatre coins de la planète

Sur la tournée du missionnaire évangélique Franklin Graham, le 29 mai 2018 à Turlock, en Californie | Justin Sullivan / Getty Images / AFP

Au pays de Trump plus clivé que jamais, dans une campagne électorale des midterms marquée par une violence verbale inouïe et des coups bas, par l’envoi de colis piégés aux Obama et aux Clinton et par l’attaque meurtrière d’une synagogue, les mouvements chrétiens fondamentalistes continuent d’accorder leur confiance à Trump, qu’ils qualifient d’«instrument le plus efficace que Dieu ait trouvé pour faire avancer sa cause». Et en particulier la cause anti-avortement, avec la nomination par Trump de juges ultraconservateurs à la Cour suprême –Neil Gorsuch en 2017 et Brett Kavanaugh début octobre 2018.

Au Brésil, des instruments de la victoire de Bolsonaro

En Amérique latine aussi, le poids des évangéliques ne cesse de croître: leur part dans la population serait passée, d’après le politologue Jean-Pierre Bastian interrogé par La Croix, de 10% à la fin des années 1990 à plus de 15% en 2010. Et selon l’institut Datafolha, 29% des Brésiliennes et Brésiliens se déclaraient de cette confession en 2016.