L’éducation aux médias : une urgence contre la radicalisation cognitive des jeunes

La propagation « virale » des rumeurs ou des informations est devenue un mécanisme dominant que les journalistes recherchent eux-mêmes. « Si tu Likes, tu approuves et tu es complice » est un slogan que le Ministère de l’Éducation souhaite diffuser pour montrer le danger de la diffusion virale de propos ou d’actions cyberviolentes. Le Net est sans filtre, mais il n’est pas sans réaction, car rien n’oblige à faire en permanence la course au Buzz, ni à être complice par nos posts de propos haineux et mensongers.

« Sur Internet, les insultes et le harcèlement entre internautes se libèrent et se banalisent. Le Label Respect Zone est un outil inédit pour contrer positivement la cyberviolence. ».

Cette action conduite par des jeunes et des citoyens montre bien que rien n’interdit même sur le Web de valoriser des actions citoyennes, de promouvoir des sources d’informations objectives, de valoriser l’échange et le débat à la place de la violence et de la radicalisation. Internet n’est pas à lui seul le problème. Internet est aussi la solution et cette solution passe par une éducation aux médias ancrée dans la réalité des pratiques d’information et d’intervention de la jeunesse.

Vers une éducation active et citoyenne des nouveaux médias

Face à la radicalisation violente des jeunes et à la coupure de plus en plus évidente entre une France des médias et une France des réseaux numériques l’Éducation nationale a lancé une mobilisation de l’École pour renforcer l’éducation aux médias et à l’information. Cette orientation s’inscrit pleinement dans la réforme des programmes et devrait ouvrir la voie à une formation accrue des jeunes face aux dangers des fléaux que sont le buzz, la désinformation, les théories de la rupture, la théorie du complot.