Le mollah Nasreddine, preuve qu’un islam satirique a existé

Ainsi va le hodja, passant de l’oral à l’écrit, du comique de bazar à l’expression de la contestation la plus radicale ou d’une sagesse ancestrale, pied de nez à tous les gens sérieux et plus encore, à l’esprit de sérieux lui-même. Toute anecdote dans laquelle la sagesse se révèle sous des dehors de niaiserie, où la naïveté est l’indice de l’astuce – à condition qu’elle soit de nature édifiante –, prendra automatiquement place dans le florilège nasreddinien.