Alors qu’on arrive rue Letort, en limite de zone, « on fait à gauche, et pas à droite, précise Pierre Frotté. Et on ne compte pas les terrasses, hein ! Allez, on y va ». Quelques centaines de mètres parcourus, des bars de quartier qui rangent leur terrasse, des restos branchés qui ferment boutique, des Franprix, des Naturalia, des rues calmes et, au détour d’un café ou d’une alimentation générale, un peu plus d’agitation : on se rapproche de la porte de Clignancourt. Dans une petite Clio bleue, trois hommes sont installés, c’est aussi Pierre qui va leur parler ; il prend une fiche, revient bredouille. « Ils n’ont pas voulu répondre au questionnaire », explique-t-il au groupe, mais il va tout de même devoir remplir a minima des fiches de renseignement : « Ils vont dormir dans leur voiture. »
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