Le premier « Laboratoire fraternel » a ouvert à Bray-sur-Seine début octobre. Il s’agit d’un centre provisoire d’hébergement (CPH) qui accueille 80 réfugiés statutaires, financé par l’Etat et géré par l’association France Fraternités. Le but : faire profiter aux habitants des services apportés aux réfugiés. La commune avait déjà accueilli des migrants une première fois en 2016, puis des « dublinés » en 2017. Riche de cette expérience, le maire (LREM) Emmanuel Marcadet confie : « Dès que l’on accueille et accompagne des pauvres venus d’ailleurs, les pauvres d’ici disent : pourquoi pas moi ? » A Bray-sur-Seine, le taux de pauvreté s’élève à 16 % et 50 % de la population n’a pas le niveau CAP ou BEP. « Le Laboratoire fraternel permet de revitaliser la ville », estime le maire. D’abord, grâce à la location de dix-huit appartements dans le parc social, à moitié vacant. Ensuite, par la création de huit emplois, dont six travailleurs sociaux. Ils se consacrent à l’intégration des réfugiés et à l’insertion des personnes défavorisées. « L’objectif est de mutualiser les services. Par exemple, les ateliers d’aide à la gestion du budget et à l’expression orale et écrite pour trouver un emploi. Notre CCAS n’avait pas les moyens de répondre aux besoins. Nous avons bon espoir d’y parvenir, avec le projet de France Fraternités.»
Lab fraternel : ces collectivités à l’avant-garde de l’intégration des réfugiés

Emmanuel Marcadet, maire de Bray-sur-Seine; directeur du CPH