Comment a réagi le gouvernement face à vos découvertes ?
Lorsque nous avons présenté notre rapport au sein duquel nous expliquions que la radicalisation en ligne était un mythe, le ministère des Affaires Étrangères a décidé de nier nos découvertes. Les autorités préfèrent présenter la radicalisation en ligne comme un problème énorme parce que ainsi elles peuvent se donner l’impression de l’aborder efficacement. Cela donne l’opportunitésà des entreprises telles que Twitter ou Telegram d’annoncer qu’elles ont banni 150 000 comptes. Cela rend la mission tangible. Mais les services de police et de sécurité avec lesquels nous collaborons m’ont raconté que la part radicalisée en ligne ne représente que 10% du total. 90% de la radicalisation se passe donc hors ligne.