article par Dominique Schnapper publié sur le site telos-eu.com, le 21 01 2020
Les réseaux sociaux jouent un rôle central à cet égard. La députée Laetitia Avia porte aujourd’hui une proposition de loi pour lutter contre les torrents de haine qui s’y déversent. Sous couvert d’anonymat et sans contrôle extérieur, les réseaux diffusent une haine qui ne s’attaque pas seulement aux princes qui nous gouvernent, aux personnalités connues (qu’on écrase quand elles sont en difficulté), mais aussi à des victimes clouées au pilori parce qu’elles sont modestes ou faibles et ne savent pas se défendre. Des adolescents sur lesquels s’est acharnée une meute de camarades de classe ou de voisins se sont suicidés. Inutile de rappeler que l’antisémitisme, condamné par la loi, y est particulièrement à l’honneur sous toutes ses formes, plus ou moins sophistiquées. L’intention de la proposition loi est évidemment louable, mais peut-on espérer contrôler par la loi l’immense pouvoir de la technique ?[1]