Karima Bennoune : « Il y a un manque de compréhension de la laïcité au niveau mondial »

Karima Bennoune : Les rapporteurs spéciaux sont des experts indépendants nommés par le Conseil des droits de l’homme des Nations unies. C’est un organe politique mais nous agissons indépendamment, pas pour l’ONU. Je suis professeure de droit à l’université Davis en Californie. Je me focalise sur les questions des droits culturels : le droit de chacun de participer à la vie culturelle sans discrimination, garanti par l’article 15 du Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels (PIDESC) signé en 1966. Ces droits concernent tout le monde, ils sont universels. Ils ne peuvent absolument pas être utilisés pour prôner le relativisme culturel et justifier des discriminations entre individus.