Surtout que si les policiers ne réagissent pas, ça peut aller encore plus loin et aboutir à des agressions plus graves. L’année dernière, un groupe de jeunes hommes me harcelaient dans ma rue, à chaque fois que je rentrais chez moi. J’avais interpellé des policiers en leur demandant s’ils les connaissaient. Ils m’avaient dit: « oui oui ce sont des petites frappes etc ». Un jour, alors que je rentrais chez moi, les jeunes ont traversé la rue, m’ont arrêté par le bras et craché au visage. Le lendemain, j’ai été déposer plainte et la personne chargée de ma déposition a négocié pendant 30 minutes pour que je fasse une simple main courante. Elle a finalement pris ma déposition car elle a compris que je savais que c’était un droit. Ensuite, elle m’a lancé: « la prochaine fois, essayez de ne pas rentrer toute seule et pas à ces heures ».
« Je ne crois pas aux promesses des politiques »
C’est grave. Il faut vraiment donner la priorité à la lutte contre le harcèlement de rue. Là où il y a une vraie formation, ça marche. Il faut toujours voir comment les choses ont changé de décennie en décennie, ça n’a jamais été spontané. Il faut rester persévérant et miser sur différents paramètres: l’éducation, la répression et la formation de tous les professionnels.