Devant cette injustice, je n’ai pas eu d’autres choix, Au printemps 2016, j’ai porté plainte au pénal contre France Télévisions, sa présidente Delphine Ernotte et le DRH pour discrimination, harcèlement et abus de CDD. Je ne suis pas toute seule puisque deux autres journalistes, eux aussi d’origine maghrébine et qui ont subi la même discrimination, se sont joints à moi.
Un procès renvoyé
Comme l’a rapporté le Courrier de l’Atlas (link is external), Wafa Dahman et ses deux confrères, journalistes JRI (journaliste reporter d’images) ont porté plainte au printemps 2016 et sont passés une première fois au tribunal le 1er juin en demandant le renvoi du procès. France Télévisions est en effet entré en négociation avec les deux autres journalistes (qui sont des hommes) mais pas avec Wafa Dahman.
Cette dernière a gagné son procès aux prud’hommes au mois de novembre 2016. France TV a été condamné à l’indemniser de 10 000 euros et à requalifier son contrat en CDI, mais sans obligation de la réintégrer. Contactée par Streetpress, France Télévisions dit « contester toutes les accusations de Mme Dahman » et ne pas souhaiter « donner d’information supplémentaire sur un contentieux en cours. »
Les journalistes précaires sont légion à la télévision publique. Mais dans nos trois cas, la discrimination et le harcèlement ont aggravé cette précarité. Laissez-moi vous peindre le tableau.