Immigration : peut-on concilier humanité et fermeté ?

Symétriquement, l’intolérance à l’égard de comportements répréhensibles ne doit pas se traduire par une dureté particulière à l’égard de la personne des migrants, dont l’accueil – ne serait-ce qu’à titre temporaire – doit se faire dans des conditions conformes aux exigences du respect dû à toute personne. Mais tant qu’on ne liera pas fortement l’exigence du respect de la personne avec l’exigence du respect que toute personne doit aux lois républicaines, un espace existera dans lequel s’engouffreront les préjugés, les soupçons, et finalement les haines.

Accueillir en toute clarté tant pour les devoirs que pour les droits

Autrement dit, la meilleure façon de bien accueillir les migrants est de le faire dans la clarté pour ce qui concerne à la fois la prise en charge légale de leur présence en France (et à condition que l’on se donne les moyens de cette prise en charge) ; et les comportements qui seront exigés d’eux en tant que membre – temporaire ou permanent – de la communauté française.