Immigration : peut-on concilier humanité et fermeté ?

Ces deux devoirs caractérisent un humanisme de raison, centré sur le respect de la personne, qui diffère d’un humanisme compassionnel, lequel pourrait conduire à tout excuser, même ce qui est inexcusable au regard des règles de l’État de droit.

Humanité à l’égard des personnes, fermeté à l’égard des comportements

Si l’on veut donc prévenir l’amalgame entre immigration et trouble social, voire entre immigration et délinquance, ou pire encore immigration et terrorisme, il est impératif de distinguer les personnes et les actes ou comportements. La critique « de gauche » des postures et des attitudes répressives à l’égard des migrants souligne l’impérieuse nécessité de respecter les personnes. Mais c’est une impérieuse nécessité de même niveau que souligne la critique « de droite », qui s’élève contre des comportements inadmissibles (squats, vols, violences), au nom du respect dû aux habitants du pays où l’on demande d’être accueilli.