Dans « Les trois France », vous précisez dès le premier chapitre que le Front national c’est « la France de la haine ». Pourquoi ce jugement de valeur, qui contraste avec la démarche scientifique utilisée tout au long de l’ouvrage ?
J’ai écrit Les Trois France en 1986. Cette formule est une réaction primaire au premier vote FN important, et je la récuse aujourd’hui. C’est trop simple. J’ai d’ailleurs développé plus longuement cette question dans la deuxième édition du livre. J’ai, par ailleurs, consacré un ouvrage entier, Le Pari du FN, pour tenter de comprendre les motivations de l’électorat frontiste.