Homme noir élevé à New York par une mère blanche – la chanteuse folk Lucinda Williams – et marié à une comédienne blanche – l’humoriste Chelsea Peretti –, Jordan Peele pulvérise le mythe d’une Amérique « post-raciale », fantasmée pendant la présidence de Barack Obama, et dans laquelle le racisme aurait tout simplement disparu. Pour The New Yorker, plus qu’un film, Get Out marque ainsi « la fin de l’innocence raciale des Blancs« , entretenu par ce mythe bien déculpabilisant. Avec Get Out, le réalisateur propose un difficile mais nécessaire moment d’auto-critique initié par une bonne dose d’horreur et une pointe d’humour. Plus qu’une société qui refuse de voir les différences, Jordan Peele a d’ailleurs, à travers le duo comique qu’il forme avec Keegan-Michael Key (dans la video ci-dessous) exploré un humour qui se moque, mais accepte l’existence d’identités noires et blanches.
Pourquoi « Get Out », le dernier carton d’Hollywood, est bien plus qu’un simple film d’horreur
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L'acteur britannique Daniel Kaluuya et l'actrice américaine Allison Williams dans "Get Out", de Jordan Peele, sorti en France mercredi 3 mai 2017. (BLUMHOUSE PRODUCTIONS / QC ENTER / AFP)