Les Kurdes, régulièrement accusés d’enrôler des adolescents de force dans les YPG, se défendent de vouloir remplacer l’idéologie des jeunes détenus jihadistes par celle d’Öcalan. Mais à la prison Alaya de Qamishli, que l’AFP a pu visiter et d’où viennent certains pensionnaires du centre Hori, les maquettes et sculptures réalisées par les prisonniers sont souvent ornées de l’image du leader kurde.
Au centre Hori, Yilmaz, un pensionnaire turc de 16 ans, peste contre son père, qui a amené toute sa famille de Turquie en 2014 pour rejoindre l’EI. « Tout est de sa faute », martèle l’adolescent. Les soldats des YPG, en revanche, il « les aime bien » : « Ce sont comme des oncles pour moi! », dit-il en servant le thé dans le bureau des directrices, où trône un large portrait d’Öcalan.