En Syrie, « réparer les lionceaux du califat » par l’écoute et la « morale »

Hassan est arrivé en début d’année dans le centre, sorte de caravansérail en brique rouge d’un étage alignant dortoirs, salles de cours et d’ateliers autour de la pelouse rectangulaire, ouvert il y a près d’un an dans la ville kurde de Tal Maarouf. Il était le fils d’un commandant jihadiste de Raqqa, ancienne capitale de facto de l’EI, qui lui faisait assister régulièrement à des décapitations. On ne sait pas s’il a lui-même tué. Mais une photo retrouvée par les Kurdes le montre en train de tenir fièrement la tête tranchée d’un prisonnier.