Avec sa petite taille, ses yeux clairs, son visage mat et doux, Hassan n’est qu’un adolescent parmi les quelque 80 en sweat-shirt, pantalon de jogging et baskets qui hument l’air matinal sur la pelouse du centre Hori. Âgés de 12 à 17 ans, ces jihadistes présumés ont tous été arrêtés par les Kurdes, alliés des Occidentaux, au fil de la débâcle du groupe Etat islamique (EI). Ils ont été sélectionnés pour être « redressés » dans ce centre expérimental fermé, au nom de la philosophie du Parti de l’Union démocratique kurde (PYD), qui domine cette région autonome, de donner une « deuxième chance » à tous. Mais aussi, de l’aveu de plusieurs dirigeants, de la nécessité de vider les prisons et ménager par une certaine clémence les tribus locales autrefois séduites par l’EI.
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