En Chine, les étudiants africains se sentent laissés pour compte face au coronavirus

A quelques encablures de chez Joseph Kakou, Russel Franck Fando a réussi son expédition. Masque sur le nez, il vient de remonter dans son appartement les bras chargés de courses : « Des jus, de l’eau, des légumes, de la farine, du pain et des conserves », énumère-t-il. Suffisamment pour tenir « trois semaines au moins ». Il ne compte pas redescendre avant. Cet étudiant camerounais en 4e année de bachelor en économie vit avec un camarade zimbabwéen dans un deux-pièces. « Il n’y a plus de yaourts de lait, de gâteaux, ni surtout de masques, s’exclame-t-il. Tout est excessivement cher. Le kilo de tomates est passé de 10 à 40 yuans [de 1,30 euro à 5,20 euros]. Même les prix en ligne ont augmenté. »