En Chine, les étudiants africains se sentent laissés pour compte face au coronavirus

« On dirait un film d’horreur », frissonne Joseph Kacou en observant par sa fenêtre la rue silencieuse, un axe autrefois bondé, en plein centre-ville de Wuhan. Dans son frigo, « il ne reste que du poulet pour cinq jours. Après quoi, je devrai retourner en bas si je ne veux pas mourir de faim », lance-t-il. Cela fait trois semaines que ce jeune Ivoirien, en première année de master en commerce international à l’université de Wuhan, vit enfermé dans son appartement. Lui et d’autres étudiants africains établis dans la ville chinoise, épicentre de l’épidémie de coronavirus, ont raconté au téléphone au Monde Afrique leur difficile quotidien, entre confinement et angoisse de la contamination.